Orange est un acteur clé de l'innovation numérique. Dans un secteur des technologies de l'information et de la communication qui connaît un bouleversement de sa chaîne de valeur, avec la multiplication des acteurs et l'apparition de nouveaux modèles économiques, l'innovation constitue un levier majeur de croissance pour le groupe Orange.
En décembre 2019, le Groupe a présenté son nouveau plan stratégique « Engage 2025 » qui, guidé par l'exemplarité sociale et environnementale, a pour but de réinventer son métier d'opérateur. Dans ce cadre, Orange a notamment pour ambition de rendre l'innovation utile et accessible au plus grand nombre. En rassemblant les activités autour de la création d'innovations stratégiques, la recherche et la mise en oeuvre des politiques techniques et data pour le Groupe Orange, la division Technology and Global Innovation (TGI) est le moteur de cette innovation. Dans un contexte d'évolution rapide des usages et des attentes de nos clients, nous renforçons notre capacité à préparer le futur d'Orange, en construisant des atouts compétitifs et créateurs de valeur pour le Groupe.
La mission de TGI, « Préparer le futur, construire le présent » s'inscrit dans la stratégie du Groupe :
- Ancrés dans le présent, nous oeuvrons pour une innovation accessible à tous.
Nous garantissons l'excellence technologique de nos réseaux et plateformes de services pour répondre aux attentes de nos clients en matière de qualité et de disponibilité.
- Tournés vers le futur, nous anticipons les évolutions du monde numérique.
Nous mobilisons nos capacités de recherche pour nourrir une innovation responsable au service de l'humain, éclairer les choix stratégiques du Groupe à long terme et influencer l'écosystème digital mondial.
- Ensemble, nous générons durablement de la valeur pour le Groupe et pour la marque Orange.
Nous priorisons nos choix d'innovation pour et au plus près de nos marchés, en s'appuyant sur nos atouts et notre capacité de différenciation. Nous favorisons des solutions mutualisées garantissant des effets d'échelle. Nous formons et développons les expertes et les experts des technologies d'aujourd'hui et de demain, au service des pays et BUs. Nous veillons à une amélioration continue de la performance de nos services et de notre efficacité.
La division TGI rassemble, dans le monde, 6000 salariés dédiés à la recherche et l'innovation dont 740 chercheurs, ainsi que 2000 salariés de Sofrecom*, un des leaders du conseil et ingénierie dans le secteur Telco. Porteurs d'une vision globale avec une grande diversité de profils (chercheurs, ingénieurs, designers, développeurs, data scientists, sociologues, graphistes, marketeurs, experts en cybersécurité...), les femmes et les hommes de TGI sont à l'écoute et au service des pays, des régions et des businness units pour faire d'Orange un opérateur multiservices de confiance.
Au sein de TGI, la direction DIGIT est particulièrement en charge de l'accélération de la transformation numérique d'Orange. Son département STRATEGIE a en charge l'étude et la direction d'un certain nombre de sujets technologiques structurants : l'accélération vers les technologies Cloud, la transformation des systèmes d'informations, la 5G. Composé de directeurs de programmes et de chercheurs, elle concilie le temps long, par son implication sur des programmes de recherches stratégiques, et le présent, en pilotant des programmes de transformation essentiels pour Orange.
Votre rôle est d'effectuer un travail de post-doctorat sur l'« évaluation de la confiance dans un écosystème numérique au moyen d'un modèle d'apprentissage par renforcement».
De par sa raison d'être, Orange se veut « l'acteur de confiance qui donne à chacune et à chacun les clés d'un monde numérique responsable ». Nous souhaitons que nos clients et partenaires puissent utiliser les infrastructures et services du monde digital sans qu'ils se sentent trahis ou compromis par quiconque. La digitalisation des relations humaines apporte cependant une nouvelle difficulté : l'affranchissement des barrières d'espace et de temps supprime la proximité qui est un facteur clé des relations de confiance. Le travail de post-doctorat s'intègre ainsi dans un projet de recherche plus large qui vise à réinterroger le concept de confiance à l'aune de la digitalisation des échanges interpersonnels et entre personnes et institutions.
Bien que les travaux du sociologue Luhman précisent les notions de « trust » et « confidence », des recherches récentes en philosophie (Mark Hunyadi) montrent que l'usage de la confiance est beaucoup plus clair que le concept lui-même, qui reste mal défini. Aussi, pour mieux comprendre les transformations économiques et sociales à l'ère du numérique, le domaine de recherche « Sécurité et Confiance » cherche-t-il à le formaliser et pouvoir le mesurer objectivement. A terme, nous voulons développer des outils à destination des opérationnels (marketing et technique) pour mesurer objectivement la construction de la confiance dans un écosystème digital et les leviers pour influencer positivement sur elle.
Des modèles mathématiques existent (Bayesian network-based trust model, Entropy-based trust model, ML-based trust model for digital relationship of humans and things) et des cadres pour mesurer (Trust Game) mais la calibration et l'évaluation des modèles reste une question dure parce qu'il est difficile de rapprocher les modèles de mesure et les modèles de simulation.
Dans notre approche, nous avons développé un premier modèle numérique en nous appuyant sur l'apprentissage par renforcement ; cependant l'introduction d'un nouvel environnement abstrait rend le modèle à la fois plus complexe et plus instable. L'objectif principal du post-doc sera donc de questionner ce premier modèle et de trouver des méthodes et algorithmes pour le rendre à la fois moins coûteux en temps de calcul et de le rendre plus stable quand on augmente le nombre d'acteurs et que l'environnement devient plus complexe. Cet objectif atteint, des expériences à grande échelle pourront être envisagées.
Les principales réalisations attendues sur une période de 12 mois sont :
- Un état de l'art sur les modèles de confiance basés sur l'apprentissage machine. Un plus serait un état de l'art sur les modèles bayésiens, si le candidat est à l'aise avec cette discipline.
- Des algorithmes et / ou méthodes contributifs au modèle numérique de simulation et de mesure de la confiance. Un plus serait un outil qui permette d'exploiter des mesures réalisées par des entretiens qualitatifs, quantitatifs ou des jeux sérieux pour lier les hyper-paramètres à des mesures.
- Une ou plusieurs publications scientifiques dans des conférence ou revues de haut niveau.
Formation demandée :
- Doctorat en informatique ou en mathématiques appliquées dans le domaine Machine Learning / IA ou en Probabilité / statistiques.
- Un diplôme d'ingénieur serait un plus.
Compétences :
Compétences (scientifiques et techniques) et qualités personnelles exigées par le poste
Prérequis doctoral : (Expertise scientifiques et techniques acquises pendant un doctorat qui sont nécessaire pour réaliser les prestations de ce post-doctorat) :
- Machine Learning / IA, idéalement le candidat aura soutenu sa thèse dans le domaine de l'apprentissage par renforcement.
- Probabilité / statistiques. Un plus serait que le candidat soit à l'aise avec les approches bayésiennes.
- Forte appétence pour le développement logiciel (environnement : python, pytorch). Une autonomie complète est demandée.
- Goût prononcé pour la recherche expérimentale ; capacité démontrée à constituer un jeu de données pour les expérimentations.
- Ouverture aux approches pluridisciplinaires.
- Très bonne capacité rédactionnelle en anglais.
Le plus de l'offre :
Facteur de progrès incontestable, le monde numérique est aussi devenu l'objet d'une question socio-économique profonde. L'économie de l'attention, les manipulations à grande échelle et les utilisations malintentionnées d'outils d'apprentissage machine ne sont que quelques exemples qui nous encouragent à oeuvrer pour un numérique soutenable de confiance et souverain : c'est l'une des quatre priorités de la recherche d'Orange pour 2021.
En travaillant sur ce post-doctorat, le candidat aura la chance d'appliquer et d'approfondir ses connaissances dans un domaine technique clef, l'apprentissage par renforcement, mais il trouvera un sens à son travail technique en apportant sa contribution à cette ambition plus générale.
Le programme de recherche en charge de l'héberger, « Identity and Trust Architecture », a noué des relations avec d'autres programmes et un écosystème universitaire qui seront autant d'opportunités pour apporter des cas d'usage ou des données expérimentales afin d'éprouver les algorithmes qui seront développés.
L'assise scientifique du post-doctorat, entre programmation dynamique, probabilités, optimisation et apprentissage par renforcement devrait donner à un candidat curieux une grande possibilité d'expression. Par ailleurs, en plus de l'équipe de stratégie à laquelle le candidat sera rattaché, l'entourage immédiat du candidat retenu se compose de chercheurs en apprentissage machine appliqué à la cyber-sécurité et d'ingénieurs en développement logiciel reconnus pour leur expertise.
Enfin, une base solide existe déjà, ce qui devrait donner au post-doctorant la possibilité l'obtenir des résultats rapidement.
Le planning prévisionnel est le suivant :
Les trois premiers mois, le post-doctorant s'appropriera les outils déjà existants du projet de recherche sur la confiance numérique et en complétera l'état de l'art. Un rapport de recherche sera dû à l'issu de cette période pour décider quelles questions de recherche seront traitées.
Les trois mois suivants, il s'agira de réfléchir à des nouveaux algorithmes et / ou méthodes pour répondre à la ou les questions de recherche identifiée(s). En parallèle, un dialogue se nouera avec l'un de nos partenaires interne ou externe afin d'envisager une expérimentation sur la base de données réelles ou d'un cas d'usage important pour Orange.
19-03-2024
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